Publication : 04/03/2021
Pages : 304
Grand Format
ISBN : 979-10-226-1117-6
Couverture HD

Défriche coupe brûle

Claudia HERNÁNDEZ

ACHETER GRAND FORMAT
21,50 €
Titre original : Roza tumba quema
Langue originale : Espagnol (Salvador)
Traduit par : René Solis

Trois générations de femmes, une guérilla populaire, des forêts reculées. Elle a survécu à la guerre, abandonné les armes, mais conservé le vertige, maintenant que sa lutte est de protéger ses filles dans une après-guerre où la paix, la justice et la dignité sont plus que relatives.

Pas de noms propres, on est la mère ou la fille, de la première à la cinquième, ou la mère de la mère, ou la tante, ou celle qui… À travers ces femmes sans nom, avec une écriture brute, précise et élégante, c’est le point de vue de celles qu’on entend rarement, femmes du peuple qui se sont retrouvées propulsées dans l’Histoire et doivent ensuite retrouver la vie « normale » : le patriarcat, le harcèlement, le ménage. Des destins précis, une portée universelle.

Si le monde était bien fait, c’est à ce premier roman puissant que ressemblerait le meilleur de la littérature féminine : l’histoire des femmes, depuis toujours gardiennes et garantes de la famille, de la transmission, depuis toujours flouées et reléguées dans l’obscurité de leurs cuisines, même quand elles ont pris part aux durs combats des hommes.

Défricher, couper, brûler : une manière de survivre quand tout est à reconstruire.

  • "Un récit qui met en scène trois générations de femmes sortant de la guerre civile pour retrouver les contraintes de la « vie normale », le patriarcat, le harcèlement, le ménage ? « Si le monde était bien fait, comme le souligne la quatrième de couverture du livre, c’est à ce premier roman puissant que ressemblerait le meilleur de la littérature : l’histoire des femmes, depuis toujours gardiennes et garantes de la famille, de la transmission, depuis toujours flouées et reléguées dans l’obscurité de leurs cuisines, même quand elles ont pris part aux durs combats des hommes ». On ne peut mieux dire, pour célébrer le bel hommage que rend Claudia Hernández aux femmes de son pays !"
    Vincent Gloeckler
  • "Si les personnages féminins ne sont jamais nommés dans Défriche coupe brûle, c'est pour mieux les fondre dans cette mouvance de libération de l'après-guerre. La majorité des femmes ont pu montrer toute leur combativité et connaissance pendant et après la guerre, et participer ensuite davantage aux changements politiques et sociaux de leur pays. L'écriture de Claudia Hernandez, au plus près des événements et des actes, révèle avec originalité une période méconnue de l'histoire de l'Amérique du Sud."
  • "Défriche, coupe, brûle fait aussi entendre la voix de celles que l’on n’entend pas : l’autrice salvadorienne Claudia Hernandez y dépeint trois générations de femmes (jamais nommées) qui luttent pour leur survie. Leur quotidien laborieux, fait de combats et de sacrifices immenses en temps de guerre comme de paix est la matrice de cette histoire universelle, celles de femmes invisibilisées qui tiennent le monde à bout de bras."
  • "Voilà un roman très original dans sa forme notamment. L’autrice ayant décidé de ne pas mettre de nom propre du tout, nous nous retrouvons à lire des il.s , des elle.s, des sa tante, sa nièce, sa mère, sa belle-mère, sa cousine, mais contrairement à toute attente, nous avons trouvé cela plaisant et surtout, nous avons adhéré à ce procédé qui participe à donner de la force et de l’identité (universelle ?) au roman. Un premier roman fort sur le sort des femmes, la guerre civile, ses ricochets dans la psyché individuelle et collective."
  • "Déroulant en de longs paragraphes resserrés les souvenirs entrelacés de plusieurs femmes, la démarche de Claudia Hernandez – des années d’entretiens et une écriture neutre, resserrée, d’une simplicité pure – se rapproche de celle de Svetlana Alexievitch. Comme elle, l’écrivaine salvadorienne parvient à faire entendre des récits subalternes et à dessiner une histoire alternative. Pourtant, ici, pas de doute sur le caractère littéraire de ce texte qui travaille à même la chair d’un réel social et géopolitique. Peut-être parce que, parfois, l’autrice a dû supprimer les enregistrements d’entretiens à la demande de femmes qui prenaient peur, et donc laisser plus de place à la littérature. Elle aboutit à un livre centripète, qui semble pouvoir s’auto-engendrer à l’infini, qui parle depuis un temps indéfini, s’approchant du présent mais sans s’y arrêter jamais, comme s’il était trop effrayant que l’écriture parvienne à incarner une douleur passée au présent. La lecture se fait en apnée tant sont écrasantes l’intensité de la narration et la tension de ce rythme effréné qui ne ménage aucune respiration. Dessinant un immense espace mental commun à toutes ces femmes, à la fois dur et magnifique, Défriche coupe brûle est un grand roman." Lire la chronique ici
    Feya Dervitsiotis
    Site En attendant Nadeau
  • Ecouter le podcast ici
    Josiane Chériau
    Radio Zinzine
  • Lire l'article ici
    Francisco Cruz
    Son du monde
  • "Claudia Hernández donne avec ce roman le récit âpre d’une sortie de l’invisibilité."
    Alain Nicolas
    L'Humanité
  • "Un premier roman âpre et puissant."
    Patrick Beaumont
    La Gazette Nord-Pas-De-Calais
  • "Défriche coupe brûle sonne comme un mantra pour toutes les femmes, toutes les anonymes dont la nouvelliste salvadorienne Claudia Hernández fait ses héroïnes dans son premier roman. Dans une matière brute, la condition féminine en temps de guerre et de paix, et avec une écriture abrupte, elle malaxe les destins des grand-mères, mères, filles ou tantes sans jamais les nommer."
    Marie Godfrin-Guidicelli
    Zibeline
  • "Une fresque poignante sur le combat des femmes pour le respect de leur dignité."
    Ariane Singer
    Le Monde des Livres
  • "Pas de noms propres pour ces héroïnes du quotidien mais une écriture puissante qui leur rend hommage !"
    Marion Guilbaud
    Biba
  • « Les femmes de Claudia Hernández existent en tant que lignée. Dense mais aussi rempli de silences, de secrets qui ne seront que partiellement révélés, le récit à la troisième personne - elle aussi anonyme - passe sans cesse de l’une à l’autre. Sans transitions ou presque, il dessine les contours multiples des forces vitales d’un pays d’Amérique centrale dont les ressemblances avec le Salvador ne sont sans doute pas fortuites. […] Chez Claudia Hernández, la conquête d’une liberté, d’un chemin à soi dans les décombres laissés par la guerre, se fait dans un réseau complexe de solidarités et d’héritages qui, si l’on n’y prend garde, peuvent se révéler prisons. L’urgence, l’intranquillité ressentie par toutes se transmet au lecteur, qui peut choisir de démêler les fils de toutes leurs trajectoires ou de les regarder ensemble, comme un rappel des liens qui nous unissent tous et qui n’attendent que de prendre des formes nouvelles, adaptées à l’époque. »
    Anaïs Héluin
    Politis
  • « La violence des combats, la délinquance, la maltraitance et le viol sont omniprésents dans le roman qui dépeint aussi l’extrême pauvreté sévissant au Salvador. C’est à cette aune que Claudia Hernández nous invite à apprécier l’héroïsme des femmes qui font face, chacune à leur manière, sur plusieurs générations. La sensibilité dont elle fait preuve en retranscrivant leurs cheminements intérieurs, montre l’admiration que l’autrice a pour elles ; une admiration qu’elle réussit magistralement à nous partager. » Lire la chronique ici
    Lionel Igersheim
    Site Nouveaux Espaces latinos
  • « Claudia Hernández réussit l’impossible : nous rendre proches ces femmes si éloignées de nous, en utilisant un style distancié et minutieux dont la froideur de surface, loin de glacer, nous aide à entrer dans leurs vies. Un premier roman très prometteur. » Lire la chronique ici
    Christian Roinat
    Site America Nostra - Nos Amériques
  • « La manière dont Claudia Hernández s’y prend est si particulière, à la fois si attentive et si distanciée, qu’elle fait du livre tout autre chose qu’un recueil de témoignages ou un roman : une épopée en indivision. Le destin fond chaque individu dans la collectivité et sèche les plaintes au vent du constat. Ce ne sont pas des voix de victimes qu’on entend ; c’est un chœur d’héroïnes soumises et dressées, stoïques et révoltées, qui se relaient entre elles pour murmurer leurs combats, leurs solitudes, leurs malentendus. »
    Philippe Lançon
    Libération
  • "Particulièrement réussi." Lire la chronique ici
    Blog L'art et l'être
  • "A la fois étouffant et lumineux, Défriche coupe brûle révèle un talent brut de conteuse qui s'ajoute aux grands noms de la littérature latino-américaine." Lire la chronique ici
    Blog Sens critique
  • "Avec son écriture brute et puissante, sans pathos, Défriche coupe brûle est un bel hommage à ces femmes, combatives envers et contre tout." Lire la chronique ici
    Blog Voyages au fil des pages
  • "Ce roman est traversé d'un souffle généreux, et porté de main de maître par la primo-romancière Claudia Hernandez. Le récit est poignant, et tendre. Parce que rarement aura-t-on lu l'amour maternel et filial comme dans ce livre." Lire la chronique ici
    Site Kimamori
Claudia HERNÁNDEZ est née au Salvador en 1975. Elle a écrit six recueils de nouvelles qui ont remporté, entre autres, le prix Juan Rulfo-RFI et le prix Anna Seghers. Défriche coupe brûle est son premier roman.

Bibliographie