Reykjavik, après la Seconde Guerre mondiale.
Gunnar Kampen est un « un jeune homme travailleur et attentif qui se passionne pour l’histoire de l’humanité et de sa nation ». Il a une mère et deux sœurs qui l’aiment depuis l’enfance et lui-même est un frère et un fils attentionné. Au printemps 1958, il fondera le parti politique antisémite des nationalistes et se dévouera pour contribuer à l’organisation internationale du mouvement néonazi, en pleine croissance.
Dans un texte qui oscille entre une mosaïque d’images d’enfance poétiques, un recueil épistolaire qui suit l’évolution d’un engagement politique et la création d’un parti d’extrême droite, Sjón examine le parcours d’une vie, d’une époque et d’une radicalisation rythmée par la simplicité absolue de son quotidien.
Faux thriller où le protagoniste est retrouvé mort dès le premier paragraphe, Blond comme les blés est une œuvre limpide, un écho de la banalité du mal d’Hannah Arendt sous les apparences d’un roman nordique. Un livre troublant et terriblement actuel par l’un des plus importants auteurs islandais contemporains.
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"une vision passionnante et dérangeante du fascisme"Joachim Floren
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Reykjavik, après la Seconde Guerre mondiale. L’auteur raconte l’éveil politique d’un jeune homme apparemment « bien sous tous rapports », Gunnar Kampen : de sa fascination pour l’idéologie politique nazi à la création du parti antisémite des nationalistes. Et c’est glaçant. La construction du récit accentue ce malaise où l’on suit ce terrible processus de radicalisation. Un roman saisissant et terriblement d’actualité. Retrouver l'avis iciAlexandre
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« Chez tout individu, la radicalisation idéologique, quelle qu’elle soit, implique un rétrécissement du champ de vision. Un tri s’opère, toute opinion divergente est d’emblée écartée, et on finit par devenir prisonnier d’une logique qui n’a plus guère à voir avec le réel. Devient-on alors un monstre? En en disséquant avec habileté les racines et les formes, l’auteur propose ici une nouvelle illustration de la "banalité du mal" décrite en 1963 par Hannah Arendt. »Elena BalzamoLe Monde des Livres
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« Un court roman d’une actualité brûlante, alliant un sens aigu de la critique sociale à une grande puissance poétique. Sjón troue le brouillard qui enveloppe nos âmes, et en restitue la vérité. »Jacques LindeckerL'Alsace
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"Malgré le choix d’une langue limpide, retranscrite avec probité par le traducteur, l’attention du lecteur sera portée vers les petits signes, quasi invisibles, s’agrégeant au cours des chapitres. Le roman est court, abordable, mais n’engage pas à la paresse. Son sujet pesant est raconté avec une légèreté insoupçonnée, qui porte la marque d’un grand écrivain." Lire la chronique iciSite A voir à lire
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"Un texte implacable, remarquablement traduit par Eric Boury."Baptiste LigerTechnikart
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"Sjón, écrivain islandais majeur auteur du magnifique Le garçon qui n’existait pas, fait le choix d’une écriture à froid, implacable dans sa manière de créer un personnage de fiction aux terribles accents réalistes, de ne pas contrecarrer par une distance quelconque sa pensée nauséeuse, préférant la faire entendre sans précaution pour mieux provoquer chez le lecteur un électrochoc. Car son héros n’est pas un raciste bourrin, ni un extrémiste caricatural. Juste un type lambda dont la pensée méticuleuse et réfléchie fait terriblement froid dans le dos. Car elle illustre parfaitement l’idée de cette banalité du mal mise en lumière par Hannah Arendt. Toute ressemblance…" Ecouter le podcast de l'émission iciXavier LeherpeurFrance Inter - Une heure en séries
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"Un récit qui fait froid dans le dos, sculpté par une écriture à la mécanique glaciale, une plume tenue à distance qui dissèque chaque étape de la vie de ce garçon. Comment un gamin, né dans une famille aimante, de gauche, bascule-t-il dans le camp de l’extrême droite? Sjón ne se livre à aucune analyse mais il délivre quelques clés pour laisser entrevoir les combats politiques dans une île, l’Islande, dont l’histoire nous est presque inconnue."Marie-José SirachL'Humanité Magazine
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"Le roman se construit avec le lecteur et entre en résonance avec l’époque actuelle d’une façon qui ne peut que nous rendre extrêmement attentifs -si nous ne l’étions déjà - à une forme de résurgence de ce que nous espérions -hélas à tort- être pour toujours mort et enterré."Blog En lisant en écrivant
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"Dans ce récit frigorifique de la courte vie d’un néo-nazi, l’Islandais Sjón montre l’ordinaire et la persistance du mal. Magistral."Jérémy NoéLa Marseillaise
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"Un livre perturbant, qui décrit la façon dont les idées nauséabondes viennent aux hommes : avec une grande banalité."Amandine SchmittL'Obs
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"Du grand art à l’efficacité autant précieuse que redoutable, que nous offre Sjón !" Lire la chronique iciSite La cause littéraire