Publication : 01/01/1994
Pages : 186
Grand Format
ISBN : 2-86424-173-0

Chronique du roi David

Stefan HEYM

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19.82 €
Titre original : Der König David Bericht
Langue originale : Allemand
Traduit par : Françoise Toraille

"Roman politique transparent, où Stefan Heym, parfois enclin à la lourdeur démonstrative, concilie l'érudition biblique, l'âpreté critique, l'intelligence satirique et, chose à souligner, le sens du comique."

La Croix

  • « Roman politique transparent, où S. Heym [...] concilie l'érudition biblique, l'âpreté critique, l'intelligence satirique et, chose à souligner, le sens du comique. »
    L. Guissard
    LA CROIX

Témoin du siècle, Stefan Heym est né en 1913 dans une famille de commerçants juifs de Chemnitz, sous le nom de Helmut Flieg. Très tôt, il était encore lycéen, il manifeste ses dispositions littéraires et non-conformistes, en publiant en 1931 un poème antimilitariste qui lui vaut d’être renvoyé du lycée. Recherché par la Gestapo, il se réfugie à Prague en 1933, prend le nom de Stefan Heym pour protéger sa famille. En 1935 une bourse lui permet d’émigrer aux Etats-Unis et de continuer ses études à l’université de Chicago. C’est dans ce pays qu’il a fait à la fois ses débuts de journaliste et d’écrivain, et devient compagnon de route du communisme.
Devenu citoyen américain, il s’engage dans l’armée, participe au débarquement en Normandie. Dès le mois de mai 1945, il travaille pour la radio américaine à Munich, où, on ne tarde pas à le remercier à cause de son pro-communisme. De retour aux Etats-Unis, il reprend ses activités de journaliste et d’écrivain, jusqu’à ce que le maccarthysme le jette une nouvelle fois sur les routes de l’exil. Après avoir vainement essayé de s’installer à Prague, en 1952, c’est la RDA qui l’accueille. Collaborateur de la Berliner Zeitung, il tente de pratiquer un journalisme « à l’américaine », libre et critique. Avec les événements de juin 1953 à Berlin-Est, la rupture avec les autorités du pays est consommée. Stefan Heym, révolté par ce qu’il voit, écrit plusieurs articles que la censure refuse, tout comme elle refusera quelques années plus tard son roman Une semaine en juin, et la majorité des œuvres qui suivront. Elles seront publiées en Allemagne de l’Ouest, ce qui lui vaudra plusieurs procès. Que ce soit dans Lassalle (1969) dans Collin (1979) ou dans Radek (1995), ses romans mettent en scène des individus broyés par les rouages de régimes totalitaires, thème sur lequel il revient métaphoriquement dans La Chronique du Roi David (1972), et dans Ahasver (1981), dénonçant les falsifications de l’écriture de l’Histoire.
Lors de la grande manifestation du 4 Novembre 1989 à Berlin, sa prise de parole fut accueillie avec ferveur par la foule, mais pressentant dès après la Chute du Mur les difficultés d’une réunification négociée à la hâte, il se prononça pour le maintien d’une RDA réformée, alternative socialiste à la République fédérale, et rédigea avec Christa Wolf l’appel si controversé « Pour notre pays ». Elu député du PDS, le parti néo-communiste dont il ne faisait toutefois pas partie, c’est à lui que revint l’honneur d’ouvrir, en tant que doyen, la première session du Bundestag qui se réunit dans l’ancien Reichstag le 10 novembre 1994. Déçu de la faible marge de manœuvre que lui laissait son mandat, il démissionna un an plus tard.
Stefan Heym nous a quittés, le 16 décembre 2001, en Israël où il venait de prononcer une conférence sur Heinrich Heine, ce poète à qui soixante-cinq ans plus tôt il avait consacré sa thèse.
Les oeuvres de Stefan Heym sont publiés en allemand aux éditions Bertelsmann, en français aux éditions Gallimard, La Nuée Bleue, L’âge d’Homme, et Métailié.

Bibliographie