À Managua, l’inspecteur Dolores Morales, flanqué du fantôme sarcastique de son ami Lord Dixon, ne se reconnaît plus dans sa ville plantée d’arbres de vie gigantesques en métal de couleur et censés attirer l’énergie cosmique, comme le croit la femme du président. Les étudiants non plus ne sont pas d’accord quand on veut en placer dans tous les lycées et les universités, et ils le crient dans la rue. Tout dégénère et le pouvoir arme des milices. L’inspecteur remarque l’activité étrange du “Masque” qui signe des révélations étonnantes sur Twitter, et, recherché par le chef des services secrets, il trouve refuge chez un curé hors norme.
Le président a construit son pouvoir sur les fake news, tant il est vrai que, si on le répète suffisamment, un mensonge devient la réalité. Tout un groupe de gens allant de l’ex-femme de ménage spécialiste des réseaux sociaux au clochard du Marché oriental en passant par la sacristaine de l’église vont s’unir dans une enquête surprenante.
Ce roman, qui s’avère être un reportage du réel mêlé au pouvoir de la fiction et à l’humour du désespoir, sera publié et vendu au Nicaragua jusqu’au moment où un cadre du gouvernement se rendra compte qu’il constitue un témoignage implacable sur le massacre de 300 étudiants désarmés. L’auteur Sergio Ramírez a été condamné à l’exil et déchu de sa nationalité.
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"Une lecture engagée et salutaire."Christophe LaurentCorse matin
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Ecouter le podcast de l'émission à partir de 53'35 iciHubert ProlongeauFrance Culture - Mauvais genres
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"Outre la description édifiante de la triste situation du Nicaragua, ce roman éclaire sur le quotidien du peuple confronté à la misère et à l’injustice. Traversé de digressions philosophiques, d’humour noir et de personnages colorés, c’est aussi un vrai brulot politique."Jean-Paul GuéryLe Maine Libre / Le Courrier de l'Ouest / Presse Océan
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"Au-delà de l’intrigue, l’auteur nous fait découvrir de l’intérieur l’appareil répressif. Une première. On voit naître les infox et la fabrique d’une narration sous les ordres, un récit à la solde du régime. On voit aussi les rouages des ambitions dévorantes qui se saisissent des hommes du pouvoir. Sergio Ramirez s’en prend à un régime à bout de souffle, qui perdure par la ruse et la force." Lire l'article iciMohamed BerkaniSite France Info Culture
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"Le romancier a le don de dépeindre des personnages hauts en couleur. Le style foisonne, les phrases sont presque callipyges, cela tourbillonne, bouillonne." Lire la chronique iciBlog La Vie en noir