Publication : 01/01/1991
Pages : 636
Grand Format
ISBN : 2-86424-111-0
Couverture HD
Poche
ISBN : 979-10-226-0486-4
Couverture HD

Coriolano

Histoire des Beati Paoli, T. 3

Luigi NATOLI

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Titre original : Coriolano della Floresta
Langue originale : Italien (Italie)
Traduit par : Jacqueline Huet et Serge Quadruppani

Après Le Bâtard de Palerme et La Mort à Messine, nous retrouvons dans Coriolano les personnages de la saga des Beati Paoli. L’affrontement des caractères est ici porté à l’incandescence : dans le heurt entre frère Benedetto, redevenu Coriolano de la Floresta, le chef de la secte qui, en ce milieu du XVIIIe siècle, exerce toujours son pouvoir occulte sur Palerme, et Blasco de Castaglione le compagnon de sa jeunesse ; dans la lutte sans merci qui oppose dans la famille Albamonte le grand-père et le petit-fils ; dans les batailles que doit mener Cesare, l’orphelin, pour reprendre la couronne ducale et enlever Giovanna, séquestrée par sa mère ; dans l’amour désespéré de l’angélique Mariantonia. Mais ce dernier tome, plus encore que les autres, est traversé par le vent de l’histoire, et un personnage passe au premier plan : le peuple de Palerme, avec son parler, ses petits métiers, son sens du grotesque et du sublime, son amour de la liberté. Après tant de duels, de chansons, de chevauchées et d’intrigues, il ne fallait rien moins qu’une révolution pour conclure le plus fameux des romans historiques siciliens.

 » Un Cyrano sicilien.  »

Le Monde

« Une formidable machine « consolatrice » selon l’expression de Umberto Eco, où chacun retrouve ses rêves de révolte et de justice. « 

Libération

  • "Lorsqu'il est publié, en 1909, les Italiens, et singulièrement les Siciliens, en sont immédiatement et immodérément friands. Et cet engouement va se perpétuer." Lire l'article ici

    Marc Riglet
    Lire
  • "A l’égal d’Alexandre Dumas ou d’Eugène Sue, Luigi Natoli (1857-1941) est un maître de la narration." Lire l'article ici

    Paul-Henry Bizon
    The Good Life
  • « Amateurs d'épopées romantiques et de feuilletons romanesques dans la veine bondissante d'Alexandre Dumas, précipitez-vous sur cette somme d'aventures [..] où l'histoire de la grande île au début du XVIIIe siècle défile à train d'enfer, avec ses intrigues de cour, ses révoltes, ses justiciers au grand cœur comme ce Blasco de Castiglione, tout droit sorti de la cuisse de D'Artagnan ou de Cyrano. Un chef-d'œuvre du genre et une lecture indispensable pour tous ceux que fascine la culture sicilienne, ses traditions et ses mystères. »
    Philippe Nourry
    LE POINT

Luigi Natoli naît à Palerme le 14 avril 1857. Il reçoit à trois ans son baptême politique : il est incarcéré avec toute sa famille à la prison palermitaine de la Vicaria. A l’annonce de l’arrivée imminente de Garibaldi, sa mère avait fait endosser à tous la chemise rouge. Ils furent donc tous arrêtés et leurs biens confisqués et brûlés. A 17 ans il écrit dans des journaux, à 23 ans il enseigne l’histoire dans différents lycées italiens. Historien, il publie une Histoire de la Sicile qui fait autorité, puis sous le pseudonyme de William Galt il écrit plus de vingt-cinq romans d’abord parus en feuilletons dans le Giornale de Sicilia et connaît une gloire littéraire populaire semblable à celle de Alexandre Dumas ou Michel Zevaco.
Pour son oeuvre la plus populaire, il s’est appuyé sur une reconstitution scrupuleuse du passé de la Sicile et sur son amour de la liberté pour donner à l’île une épopée nationale. En effet, L’Histoire des Beati Paoli est désormais profondément ancrée dans l’imaginaire de la Sicile où, depuis sa parution en 1909, son prodigieux succès ne s’est jamais démenti et s’est étendu à toute l’Italie, Les Beati Paoli est encore aujourd’hui l’unique livre que beaucoup de gens du peuple auront lu au cours de leur vie.
En mars 1941, Natoli reçut sur son lit de mort un prêtre venu au nom de ses supérieurs lui demander de renier son livre Fra Diego La Matina en échange du retrait de l’Index des lectures interdites de toute son oeuvre. Natoli pria l’envoyé de la curie de rapporter à ses supérieurs que « l’Histoire ne peut ni se rétracter ni se couvrir d’un voile. Et un tel pouvoir ni moi, ni le Pape ne l’avons. »

Bibliographie