Un matin d’été, Henrique tue son ex-fiancée d’un coup de feu à l’intérieur de la faculté qu’ils fréquentaient tous les deux. Quelle étrange raison l’a contraint à ce geste ? Quelles sont les justifications que trouvent à leurs propres gestes criminels ses compagnons de prison : Gerardo le joueur, Sergio le violeur, Rogerio l’escroc, Cristina le travesti, Albino le trafiquant d’œuvres d’art, Jorge, soumis à un destin inavouable. Les monologues intérieurs tissent la trame de ce tableau de la délinquance et des prisons. Mario Claudio, ce grand maître de la langue portugaise, explore dans un style limpide et cru une nouvelle dimension littéraire, celle du roman-document, qui l’a amené, pour pouvoir écrire cet ouvrage courageux, à vivre pendant quelque temps dans l’univers d’une prison pour criminels dangereux.
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« M. Claudio ouvre la boîte de Pandore qu'est l'imagination d'un criminel. Dans sept monologues intérieurs, les délinquants racontent «leur» version, une histoire parallèle aux faits, issue des abysses de leur inconscient. [...] Les prisonniers qu'a rencontrés M. Claudio ne s'y sont pas reconnus. Et pour cause, la littérature a transcendé leurs voix, les a constellés de bijoux, pour qu'ils scintillent dans la Grande Ourse. »Astrid EliardLE FIGARO LITTERAIRE