La Voix sourde

La société face à la surdité

Michel POIZAT

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Au moment où la société française commence à prendre en compte le problème de la surdité (production d'émissions télévisées destinées au public sourd, vedettariat d'une actrice sourde), Michel Poizat nous aide à mieux comprendre les ressorts du malaise suscité par la surdité. Troisième temps d'une recherche sur la voix après la fascination et la passion, c'est sur le terrain en apparence paradoxal de la surdité que l'auteur en examine l'importance.

« Ce travail est désormais «incontournable» pour chacun des acteurs de la scène de la surdité. Il l'est également pour tous ceux qui se trouvent concernés d'une façon ou d'une autre par la clinique de la voix. »

SYNAPSE

Michel Poizat (1947-2003) a suivi des études de psychologie. En 1968, il entre au CNRS et intègre le Centre d’Etudes des Processus Cognitifs et du Langage, associé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et qui travaille en étroite liaison avec le Centre d’Etudes d’Epistémologie Génétique dirigé par Jean Piaget à Genève. Il collabore notamment aux travaux de François Bresson, Pierre Gréco et surtout de Jacques Mehler et Bénédicte de Boysson-Bardies, portant sur l’acquisition du langage par l’enfant. L’intérêt suscité par sa première publication, L’Opéra ou le cri de l’ange, l’amène à quitter son laboratoire d’origine pour participer à la fondation d’une nouvelle unité de recherche, Psychanalyse et Pratiques Sociales, toujours au CNRS. Dès lors, il se consacre exclusivement à l’étude des implications subjectives et sociales de la voix, définie par la psychanalyse comme objet pulsionnel, objet de jouissance. L’originalité de sa démarche de recherche suscite le plus grand intérêt à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, en Allemagne, en Belgique, en Suisse et au Québec.