Jesús Díaz est né à La Havane en 1941 et mort d’un infarctus à Madrid en mai 2002. Il enseigne la philosophie à l'université de La Havane, et reçoit en 1966 le Prix Casa de las Americas pour son recueil de nouvelles Los años duros (Les Années dures, Maspero, 1974). Directeur des revues El Caimán Barbudo et Pensamiento Crítico jusqu’en 1971, il est écarté de la vie littéraire après que la publication de son premier roman Les Initiales de la terre ait été refusée sans explications. Il se tourne alors vers l’espace de liberté que représente l’ICAIC (Institut Cubain d’art et de recherche cinématographique) et devient documentariste puis metteur en scène. Les Initiales de la terre seront publiées en Espagne en 1987 et connaîtront un grand succès. En 1992, invité en Allemagne pour enseigner le cinéma, Díaz écrit un article critique aussi bien à l’égard de Cuba qu’à l’égard de l’embargo américain, ce qui lui vaut de ne pas être autorisé à revenir à Cuba. Cette même année, il publie Les Paroles perdues en Espagne. Après un séjour à Berlin, il se fixe à Madrid où il crée la revue Encuentro de la culture cubana et publie quatre romans : La Peau et le masque, Parle-moi un peu de Cuba, Siberiana et Las Cuatro fugas de Manuel.