Devoir 3000 € à une banque quand on est au chômage, c’est une condamnation à vie. Même si les personnages se rencontrent un bref moment, ils constatent que les dénouements heureux n’existent que dans les rêves.
Après avoir décroché d’études de droit pourtant assez brillantes, Anton a essayé de s’en sortir comme chauffeur de taxi. Maintenant il vit dans un foyer d’hébergement, dans l’attente du procès qu’ont intenté contre lui les banques pour une dette de 3000 €. Il se réfugie dans le sommeil, et les rêves.
Denise est caissière et élève seule sa fille. Pour arrondir ses fins de mois, elle a tourné dans un porno diffusé sur Internet et attend depuis des mois le cachet de 3000 €. Malgré les crises de panique quand elle sent sur elle le regard des hommes et s’imagine qu’ils la reconnaissent, elle est décidée à se battre pour réclamer son dû. Les réseaux sociaux, la téléréalité, l’alcool et les amphétamines remplissent le vide de son existence.
Anton et Denise se rencontrent à la caisse du supermarché, se rapprochent un bref moment sans illusions. Les dénouements heureux, constatent-ils l’un et l’autre, n’existent que dans les rêves.
Dans une écriture violente et lucide, Thomas Melle donne à voir la réalité sociale froide, dure, de la marginalité.
« Thomas Melle a réussi un livre émouvant dont les personnages aux marges de la société tentent d’affirmer leur fierté et leur rage. Une œuvre puissante. » Neue Zürcher Zeitung am Sonntag
« Melle ne parle pas seulement d’un loser désespéré, mais aussi de l’humiliation infligée à des êtres humains à la fois fragiles et forts qui rassemblent toutes leurs forces pour mordre, et sont fatigués. Ils ont la rage, ils provoquent, mais ce sont des tendres. » Freitag
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"Un portrait froid et lucide de la réalité sociale allemande d’aujourd’hui où rêver est dangereux. Pour 3000 €, il s’agit de savoir se vendre ou pas." Lire l'article ici
La Cause littéraire -
"Le roman, qui se coule bien dans sa traduction française, est construit comme une démonstration sèche, une sorte de défi au roman réaliste traditionnel, où les personnages gagnent en épaisseur au fur et à mesure des rencontres et des mésaventures." Lire l'article ici
Jean-Luc TiessetEn attendant Nadeau -
"Deux portraits touchants [...] : ceux d'individus à la limite de la marge, reflets de notre société qu'il serait trop simple de glisser sous le tapis."
Lire l'article iciAnne VouauxL'Alsace -
"Miroir de la brutalité sociale des temps présents, le roman férocement juste de Thomas Melle suit le pacours abîmé de deux êtres en marge dont il fait s'entrecroiser le destin de galères." Lire l'article ici
Sophie DeltinLe Matricule des anges -
"Un livre dur mais sans misérabilisme." Lire l'article ici
Frédérique FanchetteLibération -
"Un nécessaire coup au cœur, un très grand livre, brutal et vrai." Lire l'article ici
Elise LépineTransfuge