Soit Juliana, dix ans, fille d’un ministre important et d’une maîtresse de maison alcoolique, qui fête aujourd’hui son anniversaire. Juliana raconte, dialogue avec un canard à l’œil fluo, imite une voiture dans sa maison de trois étages, tente d’échapper aux chatouilles de son père et se fait traiter de garçon par sa mère, qui lui dit « de toute façon tu n’apprendras jamais rien ».
Mais Juliana rencontre Camila, à peine plus grande, capable de tout : boire des vodkas, s’envoler. Son premier amour, sa première fois, son exaltation et sa terreur. La haute société colombienne se consume entre les cordillères blanches et les verres de whisky, et personne ne prête attention à ces deux gamines qui se tiennent la main sur des cygnes en plastique dans la piscine – sauf peut-être un président libidineux qui ressemble à un mammouth.
À l’insu de ces adultes de cauchemar, tous les après-midis, les enfants découvrent les jeux érotiques et les terribles cruautés de l’amour en s’enfermant dans une chambre. La narration explose, minée par le désir et par la fièvre, tous les temps se mélangent et composent un précipité halluciné, couleurs, sons, petites bonnes, cygnes et canards, lumière et eaux dormantes, un vertige poétique entre la tendresse et l’horreur.
Rosero signe là un très grand roman, audacieux, splendidement écrit, tenu par une incroyable intensité. Il fait exister avec une étonnante facilité la voix d’une petite fille de dix ans, rebelle et contestataire : une conscience intérieure à vif qui déploie un monde saturé, terrifiant et beau, mais surtout incompréhensible.
A propos des Armées :
« Le roman d’Evelio Rosero est terrifiant et sublime à la fois. Un roman capital. » Véronique Ovaldé, Le Monde
« Attention, joyau ! Il suffit de faire un bout de chemin avec Evelio Rosero pour constater qu’on tient un nouveau ténor des lettres latino-américaines. » Lire
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Perrine Ablain
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" Un roman perturbant [...] qui explore les rapports de domination dans un monde sombrant dans la décadence. "Lire l'article ici
Ariane SingerLe Monde des livres -
"Evelio Rosero décrit les coulisses du pouvoir colombien à travers le regard d'une fillette." Lire l'article ici
Anaïs HeluinPolitis -
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Christine SallèsPsychologies magazine -
"Le livre est un flux de conscience sauvage."
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Philippe LançonLibération -
"Conte macabre, périple à l’intérieur d’une conscience délirante, Rosero fait surgir intensément un monde oublié. C’est un texte brillant." Lire l'article ici
Blog L'Essor des idées -
"L'écrivain se met dans la peau d'une fillette de 10 ans et fait entendre avec une impressionnante justesse la voix de Juliana." Lire l'article ici
Véronique RossignolLivres Hebdo