En sélection pour le Prix Médicis étranger 2019 (deuxième sélection)
Les malédictions ont la vie dure. Depuis que Kintu, gouverneur d’une lointaine province du royaume du Buganda, a tué accidentellement son fils adoptif d’une malheureuse gifle, en 1750, un sort est lancé sur tous ses descendants, les vouant à la folie, à la mort violente, au suicide.
Et en effet, trois siècles plus tard, les descendants de Kintu semblent abonnés au tragique : Suubi harcelée par sa sœur jumelle qu’elle n’a jamais connue, Kanani, le « réveillé » évangéliste, fanatique mais lubrique, Isaac Newton, torturé par l’idée d’avoir transmis le sida à sa femme et à son fils. Et enfin, Miisi, le patriarche, l’intellectuel éduqué à l’étranger, harcelé par des visions et des rêves où s’invitent l’enfance, les esprits, l’histoire du clan et de la nation toute entière.
Un par un, ils sont appelés par les anciens du clan, dans une forêt aux confins de l’Ouganda, dans une ultime tentative de conjurer le sort.
Mêlant les époques, les lieux, les ambiances avec une force narrative proprement époustouflante, manœuvrant avec souplesse et humour dans les méandres de l’histoire, du mythe, des légendes populaires, déployant un incroyable casting de personnages, tous liés par le sang, tous condamnés, Kintu est un premier roman magistral, foisonnant, inattendu ; un répertoire shakespearien des turpitudes humaines tout autant qu’une formidable plongée dans un pays méconnu.
Dans une langue magnifique, sans céder un millimètre aux bons sentiments, Jennifer Nansubuga Makumbi dresse une épopée terriblement contemporaine, aussi puissante, profonde et impitoyable qu’un fleuve. Et fait une entrée fracassante dans la littérature universelle.
-
Premier roman de l'Ougandaise Jennifer Nansubuga Makumbi, Kintu est un coup de maître, de ces romans qui nécessitent l'attention du lecteur tant il est riche et universel. Ainsi s'ouvre le roman : en 2004, un homme soupçonné injustement de vol, sera frappé par la foule, lynché par cette folie collective, roulé en boule et décédera dans la poussière. On évoquera la malédiction. 1750, Royaume du Buganda. Lors d'une marche dans le désert, Kintu, Gouverneur de cette province reculée, tue accidentellement, d'une gifle, l'un de ses fils. Débute alors cette malédiction. Roman lyrique, Kintu traverse l'Histoire ougandaise sur plus de deux siècles en dressant des portraits précis des différents personnages. Avec ironie, l'auteure dépoussière quelques mythes et s'interroge sur la religion, l'identité mais aussi la place et le rôle de l'homme dans cette société patriarcale. Tel un fleuve, bouillonnant, grondant sur son entière longueur, Kintu emporte sans jamais laisser de répit.
Jean-Baptiste Hamelin -
Ce livre est un roman ambitieux, qui permet à l'auteure d'aborder l'histoire de son pays à travers les yeux de ses personnages, et de leurs vies toutes différentes mais chacune emblématique d'une certaine idée de l'Ouganda. Très habilement, Jennifer Nansubuga Makumbi questionne la place du patriarcat dans la construction de son pays, ainsi que les ambiguïtés et ambivalences portées par chacun, notamment dans le rapport à la religion, au peuple Tutsi ou encore à l'éducation. La colonisation occidentale, si elle est évoquée, a très peu sa place dans le roman : ce "passage obligé" en littérature africaine est ici omis, car Makumbi s'attache à décrire une Afrique pré-coloniale et son évocation dans la communauté ougandaise d'aujourd'hui. Cette grande saga est aussi un roman sur les liens familiaux, sur les histoires qui créent nos familles et sur ce que les hommes et les femmes font de ces récits, comment ils les font évoluer avec le temps et l'époque.
Kintu possède de multiples portes d'entrées donc, mais le plaisir de lecture est unique, quel que soit le chemin choisi !Lucie -
« C'est un livre addictif et plein de vie »
Charlotte Desmousseaux -
Un des grands romans de la rentrée nous vient directement du Ouganda. Il s'appelle Kintu et a été écrit par la primo-romancière Jennifer Nansubuga Makumbi.
Tout débute lorsqu'en 1750, Kintu, général de son état, part dans la contrée souveraine pour tenter d'y présenter son fils ; ils passent avec leurs hommes dans un désert bordé d'esprits réputés malveillants... Alors Kintu tue son fils par erreur. Erreur banale qui lui vaudra sans surprise une malédiction lancée sur toute sa descendance.
De nos jours, tous lesdits descendants subissent à plus ou moins grande échelle le destin que leur ancêtre a provoqué. Le roman trace habillement une trace narrative parfaitement ingénieuse et nous propose une partie par personnage : Suubi poursuivie sans relâche par sa soeur jumelle décédée, Kanani, évangéliste illuminé qui parcourt le pays avec sa femme pour éveiller les foules, Isaac Newton persuadé d'avoir transmis le sida à son fils et accablé de remords, Misii, le grand patriarche qui a étudié dans les pays étrangers, qui voit et qui sait. Chaque personnage nous entraîne dans les tourbillons de sa vie, de son paysage et de ses tribulations. Avec un chapitre final où tous se réunissent dans le but unique de retourner aux sources pour conjurer la malédiction.
Il est impossible de décrire avec précision la puissance du style de Jennifer Nansubuga Makumbi : c'est une écriture profonde qui va chercher au coeur de l'oralité, de la magie des traditions ougandaises, proche du réalisme magique. Elle redonne à son pays une force singulière qui avait été effacée par la littérature occidentale. La construction du récit coule de source, sans anicroche : nous plongeons dans un fleuve la tête la première, les personnages nous emportent, l'écriture nous donne de quoi respirer, et jamais nous ne voulons revenir sur terre.
Ophélie -
En #ouganda le clan Kidda, frappé par la malédiction depuis 250 ans, est condamné à endurer les tabous, les transgressions et les souffrances expiatoires, à l'instar d'un pays qui peine à conjurer les fléaux du colonialisme. Ce 1er roman, à l'ambition universelle, est définitivement à la hauteur du 40ème anniversaire des #éditionsmétailié
-
"Kintu est un livre percutant pour qui s’intéresse vivement aux effets de la colonisation, à la place de la spiritualité africaine dans le monde contemporain." Lire la chronique iciBlog Les notes de Grâce M
-
"Plein d’humour et d’ironie mordante, l’auteur offre un voyage fabuleux et décapant. Vivement le second roman !" Lire l'article iciChine DandelionHaut Parleur
-
"Associant quête des origines et mouvements perpétuels, elle inscrit le passé dans le présent, faisant de Kintu un roman qui a déjà tout d’un classique !" Lire l'article iciAnne BocandéJeune Afrique
-
"Un récit aux accents de mythologie puissants, avec une oralité hors du commun au coeur de l'Ouganda."
Lire l'article ici
Ophélie DrezetPAGE DES LIBRAIRES -
"L'immersion est violente, on ne ressort pas indemne de ce livre couronné de prix à l'étranger."
Lire l'article ici
Notes bibliographiques -
"Un grand roman, à faire connaître."
Lire l'article ici
Véronique PetetinRevue des livres -
"Mêlant liens du sang, mythes et légendes, Jennifer Nansubuga Makumbi compose une ode puissante à son pays, l'Ouganda."
Lire l'article ici
Catherine SimonLe matricule des anges -
"Un grand roman ougandais."
Lire l'article ici
Afrique Magazine -
Lire l'article ici
Gladys MarivatLe Monde des Livres -
"Un premier roman éblouissant."
Lire l'article ici
Gladys MarivatLe Monde des Livres -
"Ce roman de Jennifer Nansubuga Makumbi est une petite merveille de livre"
Lire la chronique ici
Site Froggy's delight -
"Kintu se révèle alors comme cet enchantement, toujours mystérieux, toujours captivant dans son aisance à nous rendre familier, tout en restant un peu flottante, la réalité d'un pays, l'Ouganda, dont je ne savais moins que rien."
Lire la chronique ici
Site La Viduité -
"Kintu est un coup de maître, de ces romans qui nécessitent l'attention du lecteur tant il est riche et universel."
Lire l'article ici
PAGE des libraires -
Lire l'article ici
Mathieu ChampalauneTRANSFUGE -
"Un premier roman époustouflant, signé Jennifer Nansubuga Makumbi, sous forme d'épopée contemporaine, entre magie et tragique."
Lire l'article ici
Elise LépineTRANSFUGE -
"Un premier roman très maîtrisé."
Lire la chronique ici
Blog des Arts