Sur les hauteurs de Madrid, des “couples d’amis” boivent des cocktails et attendent leur ancien leader, Luis Lamana, alias le Gros, de retour des États-Unis. Ex-militants communistes, reconvertis en bourgeois de la transition espagnole, ils ont fondé des familles et remisé leurs utopies.
Johnny, rejeton lucide de cette génération, cherche son père et enquête sans trop de conviction sur le meurtre jamais résolu d’un de ses amis d’enfance. Avec une acidité qui n’exclut pas la tendresse, il réécrit le passé et tire à boulets rouges sur cette petite société abonnée aux hypocrisies et aux renoncements.
Rafael Reig est un narrateur impitoyable, cynique et pince-sans-rire : il convoque ses personnages au tribunal de l’histoire selon une mécanique précise de galerie des glaces – superposition des époques, vertige des destins individuels, puissance de l’ellipse.
Ce qui pourrait n’être qu’un règlement de comptes générationnel devient alors une histoire universelle : peut-on vraiment demander des comptes à chaque génération ? Qui est coupable, dans l’histoire ?
« L’émotion et l’ironie, la férocité et la tendresse, la surprise et la mémoire assaillent le lecteur au moment où il s’y attend le moins. » Almudena Grandes, El País Semanal
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Gilles HeuréTélérama -
"Rafael Reig nous incite à nous interroger sur des questions de fond : la culpabilité, la responsabilité de chacun, la solidité des convictions." Lire l'article ici
Stéphane BretLa Cause littéraire -
"J’ai adoré cette lecture de ce roman très riche, foisonnant et à entrées multiples pour le lecteur, et tellement bien écrit ! J’aime cet écrivain fougueux et plein de répondant, bref, j’aime Rafael Reig et j’aime ce livre !" Lire l'article ici
Blog La Livrophage -
"Incendiant la tiédeur des engagements politiques de certains antifranquistes, dénonçant les bases impures de tout un système, La position du pion est un excellent roman politique." Lire l'article ici
Elise LépineTransfuge -
"Nourri de jeu et de paralittérature, La position du pion dit avec humour et intelligence la nécessité de régénérer la force critique de l'art par un frottement avec la culture populaire." Lire l'article ici
Anaïs HéluinPolitis