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Le Cadran lunaire

Libraire :

Mâcon

« Nous avions conseillé le précédent roman d’Indridason, La muraille de lave, roman dans lequel le personnage habituel, le commissaire Erlendur, n’apparaissait point. Tout juste apprenions nous qu’il était parti dans un fjord de l’ouest de l’Islande, sur les lieux de son enfance. Cette fois-ci, Erlendur est de retour, du moins dans l’écriture sinon à Reykjavik. Plus que jamais, il est hanté par la disparition de son jeune frère, happé par une tempête de neige et disparu sans laisser la moindre trace, accident survenu dans son enfance. Il garde toujours l’espoir de retrouver un indice qui lui permettrait de commencer à faire son deuil. Au cours de cette quête, il va croiser une autre affaire de disparition, celle d’une femme, cinquante années auparavant et dans des conditions semblables. La réalité historique, économique -comme toujours dans les romans d’Indridason- est bien là, en toile de fond : « en quoi est-ce gênant de voir des lieux désertés par l’homme ? [...] ils étaient inoccupés lorsque nous sommes arrivés ici, pourquoi ne retourneraient-ils pas à l’abandon quand nous disparaîtrons ? ». Pourtant, une multinationale produisant de l’aluminium est venue s’installer en ce lieu de bourrasques, roches nues et lichens. Le domaine des renards qui détiennent involontairement une partie de la vérité ? Mais de quelle histoire ?
Une écriture sombre comme le climat et les longues nuits en ces terres islandaises : « On ne voyait pas le soleil depuis des jours. Les fjords reposaient sous la brume, un temps plus froid et des chutes de neige étaient prévus au cours des prochaines journées. La nature était plongé en hibernation. »