Le coeur de l’hiver, du même auteur, nous avait déjà subjugué par sa force et sa beauté austère. Avec Vers l’aube, Dominic Cooper explore à nouveau l’âme d’un personnage apparemment fruste mais souterrainement complexe qui, incapable de formuler ses angoisses, ne trouve de répit que dans une confrontation à la fois brutale et émerveillée avec la nature. Cette nature - des collines, des rocs, de la bruyère, des lacs scintillants, une mer omniprésente même quand on ne la voit pas -, il la décrit avec une acuité peu commune, attentif à la moindre variation de lumière, de perspective, au plus petit insecte, aux sensations diverses qu’éprouve le vagabond. Loin d’être un décor, elle est au contraire le véritable personnage central du livre : on pense à Giono et à Tarjei Vesaas, écrivains qui, tout comme Cooper, ont su frotter comme des silex le coeur de leurs personnages aux parois d’un monde fascinant, menaçant, enivrant, pour produire l’étincelle de la beauté. On n’est pas près d’oublier la trajectoire erratique de Murdo Munro, ni la beauté du spectacle sauvage qui entre en résonance avec ses espoirs, ses peurs et ses doutes.
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