Dans la presse

L'écho (Belgique)

Sophie Creuz

"Arnaldur Indridason met ses deux passions, l'histoire et la justice sociale, au service d'une réparation. Toute son œuvre – ses polars ou ses romans historiques – se penche sur les blessures d'enfance, les fautes des pères qui pèsent sur leur descendance, et sur la douleur des mères. Cette fois encore, sa terre sert de toile de fond à une saga intime brisée par l'histoire qu'on dit grande, bien qu'elle soit trop souvent hypocrisie et abus de pouvoir. Sous sa plume tendre, la famille, la solidarité entre les êtres et les fragiles beautés du paysage tentent d'exister. Arnaldur Indridason répare à son tour, jusqu'à écrire, somptueusement, poétiquement, la mise à mort abjecte d'un homme et d'une femme, amants et parents fidèles, en dépit des règles. Avec une infinie douceur, l'auteur et l'horloger assemblent les pièces manquantes de mécanismes délicats, et emboîtent les éléments aux engrenages crénelés."