"Fin 2010 à Reykjavik, dans un contexte socio-économique difficile.
Nous suivons Sonja mère de famille séparée, qui s’est fait piéger par son avocat et est devenue passeuse de cocaïne. À cette spirale infernale, notre héroïne est fermement décidée à mettre un terme. Très intelligente, elle a un plan secret pour s’en sortir. En attendant d’avoir réuni suffisamment d’argent dans l’espoir d’obtenir la garde de son fils, elle agit le plus prudemment possible et pour son travail d’un genre particulier, change à chaque fois de mode opératoire afin de mieux brouiller les cartes.
Toutefois, un agent des douanes proche de la retraite, que sa hiérarchie aimerait pousser vers la sortie en ces temps de crise, veille au grain et voit d’un œil suspicieux les allées et venues de cette femme à l’allure si impeccable. Va-t-il décider de suivre son intuition ?
Tandis que le jeune fils se morfond de ne pouvoir partager plus de temps avec sa mère, Sonja tente de trouver une échappatoire à ce microcosme terrifiant.
Si cette piste principale occupe une bonne partie de ce premier volet d’une trilogie plus que prometteuse, d’autres ramifications voient le jour au fur et à mesure de la lecture hautement addictive. Mais nul besoin de trop en dire !
Les chapitres brefs imposent un rythme soutenu et haletant. C’est sans complaisance ni pathos que Sigurdardottir, auteure de romans noirs et également de théâtre, narre cette histoire qui pose un autre regard sur l’Islande.
Les personnages tous crédibles confèrent à ce roman noir une légitimité qui fait parfois froid dans le dos.
À lire sans modération !"