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Obliques

Libraire : Grégoire Courtois

Auxerre

« Un roman à la fois subtil et puissant qui se déplie comme la métaphore noire de notre monde : corrompu, abandonné, et où tous les espoirs reposent sur des enfants bien plus lucides que leurs aînés. Une écriture lumineuse pour peindre avec finesse un paysage tout en clair-obscur. Avant d'écrire des romans, John Burnside se livrait à la poésie, et dans chacune de ses phrases souffle l'expérience du poète, dans la structure aussi de son roman, inclassable, qui démarre comme un polar mais dont l'intrigue policière s'avère finalement secondaire. Peu importe qui enlève ces enfants; ce qui intéresse l'auteur, c'est le sentiment pesant que les enlèvements engendrent dans la communauté ado. Qui sera le suivant ? Moi ? Et depuis longtemps, aucun adulte n'est en mesure de venir en aide à qui que ce soit, ni les parents, rendus malades par la pollution de l'usine chimique, Vésuve métallique qui même éteint menace encore toute vie, ni le seul agent de police de la ville, grand enfant lui-même probablement recruté pour ça. C'est un roman lancinant, qui décrit un monde sombre, fantôme de lui-même, mais sous les cendres duquel reposent les plus belles pépites. »