Merete est venue retrouver Andreas dans un hôtel de luxe à Durban pour lui annoncer la mort de son père. Ils se sont séparés quelque temps auparavant, car Merete aime un autre homme.
Des années plus tard, Merete écrit leur histoire.
Le roman se déroule sur ces deux temporalités, deux perspectives se confrontent : celle de l’oralité pendant la nuit à Durban, et celle de l’écriture, de la réflexion, de la mémoire.
Andreas vient d’une famille aux origines multiples qui s’est fixée en Engadine. Les grands-parents paternels sont des émigrés italiens qui toute leur vie n’ont rêvé que d’une chose : émigrer plus loin encore et aller s’installer dans l’Ohio.
La famille maternelle, elle, vient d’Allemagne et fait partie de ces réfugiés qui ont dû quitter les territoires donnés à la Pologne. Tous cultivent la mémoire de leurs racines, au point d’étouffer littéralement la troisième génération, celle d’Andreas.
Merete a découvert le jour où elle a rencontré Andreas qu’elle était une enfant trouvée. Elle n’a pas d’histoire, pas de mémoire, pas de racines.
Ensemble ils ont découvert que le trop-plein de mémoire tout comme l’absence totale de mémoire étouffent la vie.
Le récit brillant suit les associations, les évocations, les flash-back, les bégaiements, les hésitations et les fausses pistes d’une mémoire tantôt trop pleine, tantôt désespérément vide.
- Prix littéraire Lipp Suisse - 2011