« Le grand retour de Giorgio Pellegrini, le parfait salaud de Arrivederci amore (Métailié, 2003)!
Massimo Carlotto avait construit là le formidable portrait d'un homme qui, traître à toutes les causes, essayait par tous les moyens criminels de se racheter une place au soleil dans une société du nord-est de l'Italie corrompue jusqu'à l'os.
Dans A la fin d'un jour ennuyeux, nous retrouvons donc Giorgio Pellegrini, marié, propriétaire d'un restaurant fréquenté par tous les notables et politiques de ce coin de Vénétie toujours aussi corrompue -- la place au soleil enfin gagnée.
Quelques soucis avec un placement financier et Pellegrini verra débarquer illico dans son restaurant des membres de la mafia calabraise, la 'Ndrangheta, obscurcissant quelque peu son horizon. Il n'aura d'autres solutions que de remettre le pied à l'étrier et de pratiquer de haute volée ce qu'il nomme le "crime créatif" -- très créatif...
L'art de Carlotto consiste, une fois de plus, à renverser la donne : réussir à créer une certaine empathie avec un personnage qui, sans aucune conscience morale, politique, éthique, ne devrait évidemment pas le mériter -- plutôt déstabilisant pour le lecteur, mais quel plaisir ! »
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