Avec La daronne, Hannelore Cayre vient de remporter le prix du festival Quai du polar et c’est amplement mérité ! J’ai adoré ce polar à la fois intelligent, original et drôle. Autant que j’avais aimé l’hilarant Ground XO paru il y a quelques années chez le même éditeur (disponible en format poche).
L’héroïne du roman, Patience Portefeux alias la daronne est traductrice de l’arabe et collaboratrice régulière de la police pour qui elle assure la traduction des écoutes téléphoniques. Un job qui lui donne l’occasion de recueillir des informations sensibles liées à des trafics aussi rémunérateurs que délictueux. C’est forcément tentant d’en profiter quand l’occasion se présente et qu’on tire le diable par la queue, entre deux grandes filles qu’on aimerait pouvoir aider et la maison de retraite d’une vieille mère sénile à régler chaque mois. D’autant que qui pourrait soupçonner cette femme si discrète et pour tout dire un peu terne ?
Voilà le point de départ de ce super polar riche en personnages hauts en couleurs. L’écriture est très enlevée, Hannelore Cayre développe une véritable empathie pour ses personnages. Plus je progressais dans ma lecture, plus le roman me faisait penser à ceux de Iain Levison. Si vous avez aimé Trois hommes, deux chiens et une langouste, Un petit boulot, ou Une canaille et demie, sûr que vous allez adorer La daronne d’Hannelore Cayre.