Mari et père mal aimé, Murdo incendie sa maison et disparaît au sens propre dans la nature. Il y a quelque chose de profondément émouvant dans la fugue de cet homme, au soir d'une vie qu'il a le sentiment de n'avoir pas vécue. Tel Thoreau avec "Walden ou la vie dans les bois", Dominic Cooper, dans une langue fine et ciselée, suit pas à pas Murdo dans une nature qui devient la matrice de l'homme en quête de lui-même. Forêts, collines, mer et montagnes raisonnent de la multitude des vies animales et végétales qui font écho à l'existence sans lendemain de Murdo. Car le vieil homme n'a d'autre projet que de vivre sa disparition. La narration a ceci de particulier qu'on suit Murdo pas à pas sans jamais connaître ses intentions. La fuite seule occupe ses pensées. Avec une dernière énergie, Murdo s'applique à renoncer. Jusqu'à ce qu'ayant vécu enfin, il arrive au bout du chemin. Pathétique destinée ? Sans doute, mais Cooper sait aussi lui insuffler de la grandeur, celle que possède tout être vivant auquel son roman sait avec subtilité rendre hommage.
RENCONTRES
Voir +Andrew O'Hagan à la Librairie L'Amandier à Puteaux
17/01
Andrew O'Hagan invité du Festival le Goût des autres au Havre
18/01
au
19/01
Andrew O'Hagan à la Librairie Calligrammes à La Rochelle
22/01
Andrew O'Hagan à la Librairie La Maison Jaune à Neuville sur Saône
23/01