Mari et père mal aimé, Murdo incendie sa maison et disparaît au sens propre dans la nature. Il y a quelque chose de profondément émouvant dans la fugue de cet homme, au soir d'une vie qu'il a le sentiment de n'avoir pas vécue. Tel Thoreau avec "Walden ou la vie dans les bois", Dominic Cooper, dans une langue fine et ciselée, suit pas à pas Murdo dans une nature qui devient la matrice de l'homme en quête de lui-même. Forêts, collines, mer et montagnes raisonnent de la multitude des vies animales et végétales qui font écho à l'existence sans lendemain de Murdo. Car le vieil homme n'a d'autre projet que de vivre sa disparition. La narration a ceci de particulier qu'on suit Murdo pas à pas sans jamais connaître ses intentions. La fuite seule occupe ses pensées. Avec une dernière énergie, Murdo s'applique à renoncer. Jusqu'à ce qu'ayant vécu enfin, il arrive au bout du chemin. Pathétique destinée ? Sans doute, mais Cooper sait aussi lui insuffler de la grandeur, celle que possède tout être vivant auquel son roman sait avec subtilité rendre hommage.
RENCONTRES
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23/11
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24/11
Rencontre avec David Le Breton à Paris
23/11
Olivier Truc au Festival Les Boréales à Caen
28/11
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30/11