À l’université de Leipzig, le professeur Ringeling est vénéré par ses étudiants. En société il est toujours parfaitement poli et correct.
Sa retenue a été forgée dans son adolescence par un père pratiquant une morale catholique répressive et violente. Les châtiments corporels s’enchaînant, d’autant plus que le père a découvert l’orientation sexuelle de son fils qu’il qualifie de sodomite, « un péché mortel ».
Dressé à la résignation, Ringeling vit une existence de déchirement et de refoulement, solidement cachée derrière une façade sociale lisse. Il est guetté par un triple ennemi : son père d’abord, la RDA ensuite, qui voit et sait tout, et saura exploiter sa « petite particularité », enfin la société tout entière. Sous la pression de la Stasi, il trahira.
Et la chute du Mur ne signifiera pas pour lui une libération mais une oppression supplémentaire.
Le récit de cette existence broyée est touchant et l’auteur mêle avec maestria le destin d’un individu et le devenir d’un pays, la RDA.
Un roman impressionnant et fort.
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"L’œuvre imposante de Christoph Hein fait partie de celles, trop rares, qui passent la frontière allemande pour rejoindre la francophonie et cela depuis trente ans grâce aux Éditions Métailié et à la traductrice Nicole Bary."Boris SenffLa Tribune de Genève et 24 Heures Lausanne
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"Ancré dans l'histoire du XXe siècle, Désarrois est pourtant d'une grande modernité: l'auteur y évoque même la bisexualité et le polyamour avec un naturel désarmant, mais surtout, il montre que l'apparente ouverture d'esprit de la société contemporaine n'est globalement qu'une fiction." Lire l'article iciThomas MessiasSite Slate
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"Désarrois est un livre aussi puissant que bouleversant. Un roman-fable qui souligne la difficulté de l’homme à être libre ou simplement lui-même dans un monde bridé par les idéologies et la religion. […] Fort de son style sobre et précis, l’écrivain allemand ferre très vite le lecteur. Christoph Hein brosse un portrait sans complaisance de ses personnages, entre dans leur psyché et nous fait revivre en creux, avec une louable économie de moyens les soubresauts d’une époque, de la fin du nazisme à la chute du mur de Berlin. […] Sous ses allures de roman "vintage" hanté par les fantômes de Robert Musil et de Thomas Mann, Désarrois est un brûlot moderne contre l’intolérance d’une société moraliste et rétrograde qui pousse les hommes et les femmes à s’enfermer dans des prisons à perpétuité quand ils n’arrivent pas à vivre leur différence."Philippe ChevilleyLes Echos
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Lire l'article iciSite En attendant Nadeau
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Lire l'article iciLe Soir (Belgique)