Tous les soirs au Tram 83 on voit débouler les étudiants en grève et les creuseurs en mal de sexe, les canetons aguicheurs, les touristes de première classe et les aides-serveuses, les biscottes et les demoiselles d’Avignon, la diva des chemins de fer et Mortel Combat, bref, toute la Ville-Pays prête à en découdre sur des musiques inouïes, réunie là dans l’espoir de voir le monde comme il va et comme il pourrait dégénérer.
Lucien, tout juste débarqué de l’Arrière-Pays pour échapper aux diverses polices politiques, s’accroche à son stylo au milieu du tumulte et se retrouve sans s’en rendre compte coincé dans une mine de diamants, en garde à vue, ou dans le lit d’une fille aux seins-grosses-tomates. Il émeut ces dames ! Pendant ce temps, Requiem, magouilleur en diable, ex-pote du susnommé, et Malingeau, éditeur et amateur de chair fraîche, se disputent allègrement les foules. Car dans la Ville-Pays, n’en déplaise au ridicule Général dissident, il n’y a qu’une chose qui compte : régner sur le Tram 83 et s’attirer les bonnes grâces de ce peuple turbulent et menteur, toujours au bord de l’émeute.
Premier roman éminemment poétique et nerveux, Tram 83 est une incroyable plongée dans la langue et l’énergie d’un pays réinventé, un raz-de-marée halluciné et drôle où dans chaque phrase cogne une féroce envie de vivre. Bienvenue ailleurs.
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"grand coup de fraîcheur narrative avec Tram 83 du Congolais Fiston Mwanza Mujila, qui nous plonge avec ce premier roman dans un monde digne d'une cour des miracles, dans une Ville-Pays d'Afrique où se croisent, dans ce fameux bar Tram 83, nuit et jour, toute une faune d'étudiants, de mineurs, de prostituées, de "touristes à but lucratif" et où Lucien, armé de son seul stylo pour affronter cette effervescence, fera la rencontre improbable d'un éditeur suisse (!) tout en essayant d'éviter les pièges de son ami Requiem, grand magouilleur devant l'éternel. La langue de Fiston Mwanza Mujila est tout à la fois nerveuse, poétique, drôle; comme Lucien et Requiem, elle ne tient pas en place!"Dominique Minard
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"Et au milieu de tant de romans, nous avons trouvé le plus fou, le plus énergique, le plus addictif : Tram 83 de Fiston Mwanza Mujila (Ed. Métailié). Ce premier roman donne un coup de vieux a bien des auteurs de cette rentrée littéraire (non, pas de noms). Et dépoussière le français comme personne. Au Tram 83 on parle, on boit et on montre ses muscles. Aussi puissant et hypnotique que du Coltrane !" Sébastien, Librairie Quai des brumes à StrasbourgSébastien
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"Le tram 83, c’est lieu où se rendent tous les habitants de la Ville-Pays à la recherche d’alcool, de sexe, de danse ou de discussions animées. Le tram 83, c’est le centre névralgique où toute la tension d’un pays peut à tout moment exploser. Tram 83 est un roman infiniment charnel dans lequel chacun des acteurs semble tout à la fois au bord de l’épuisement, mais également animé par une intense volonté de vie. C’est dans une véritable chorégraphie que l’on semble passer inlassablement de Lucien à Requiem, à Malingeau… Chacun se croise, s’évite, influence le destin de l’autre. C’est par son écriture, parfois proche d’un chant, que Fiston Mwanza Mujila nous séduit et invente un monde à la profondeur admirable."Librairie Le cadran lunaire à Mâcon
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Portée par une écriture endiablée, une créativité haute en couleur relevée de chatoyantes têtes de chapitre, la narration débridée de Fiston Mwanza Mujila entremêle le rocambolesque à l'absurde, l'étrange à la bombance, le grotesque au grinçant, la fable au politique comme si Kafka percutait la route de Rabelais au milieu de nulle part, satellisant joyeusement le lecteur - tout de même inquiet et intranquille, troublé comme un pastis dans u n état d'ébriété littéraire de haute altitude -autour de la planète Tram 83.Manuel Hirbec
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"je viens tout juste - avec quelques mois de retard, certes… - de vivre de plein fouet l’étonnante et sublime écriture de Fiston Mwanza Mujila et donc avoir quelque mal à quitter ses personnages, ses lieux, sa pensée et surtout son écriture qui régénère pour une bonne part - et poétique s’il en est - notre belle langue française, c’est un nouveau « diamant brut » (...) Il est fort difficile d’embrayer sur un autre livre après ce torrent voluptueux et enthousiasmant ! Je suis plus qu’emballé par ce livre et la librairie Passages va donc vraiment se mettre à partir d’aujourd’hui à vendre ce brûlot littéraire, noir et (im)pur comme les pierres précieuses extraites des entrailles de l’Afrique ! « Théâtre-conte », certes, comme l’auteur le dit lui-même, mais doublé d’une poésie extrême, où la frontière entre oralité et écriture est exaltée par la précision du style, son abondance ininterrompue et son déploiement achevé qui laisse le lecteur pantois, pantelant et émerveillé devant cette œuvre d’art littéraire."Erik Fitoussi
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Vous n'aimez pas les bars ? Lisez Tram 83 ! Vous aimez les bars ? Lisez absolument Tram 83 ! Une bombe littéraire.
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Tram 83 dans un dossier consacré à la littérature africaine. Lire l'article ici
The Conversation -
Voir la vidéo ici
Romain Ferré, Pascal ParadouRFI, lecture de Tram 83 à Avignon -
"J’observe le monde à partir de mon cockpit de poète. La poésie m’a appris, précocement, à croire en la puissance de la langue" Lire l'interview ici
Les Dépêches de Brazzaville -
"Nerveux et poétique, tram 83 est le premier roman très remarqué de Fiston Mwanza Mujila." Lire l'article iciYasmina Cardoze20minutes supplément
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"Le Tram 83 : un bar-bordel-restaurant où viennent se défouler les habitants d’une petite ville multinationale... Fiston Mwanza Mujila signe un texte puissant et énergique, en lice pour le prix du Roman des étudiants France Culture-Télérama."
Télérama -
"Tram 83 est un roman excessif, outrancier, débordant de sucs, de miasmes et de maux de tête. Impossible de le résumer, il vous prend à la gorge et ne vous relâche plus avant de vous avoir fait tout avaler, du sordide beaucoup, de l’humour aussi..." Lire l'article ici.Cathy GarciaSite La Cause littéraire
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"Tonique et stupéfiante, l'écriture de Fiston Mwanza Mujila multiplie les créations langagières pour brosser le tableau d'une Afrique imaginaire." Article à lire iciMuriel MingauLe Populaire du Centre
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"Voici un premier roman qui augure d’une carrière littéraire prometteuse." Article à lire iciCaya MakhéléNotre Afrik
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"Tram 83, c'est du voyage à très grande vitesse, une histoire burlesque et tragique, mélancolique et mélodieuse." Article à lire iciChristine FerniotLire
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Extrait lu par l'auteur à découvrir ici
Anne-Vanessa PrévostFrance Culture "Les Bonnes Feuilles" -
Journal télévisé, France 24 Afrique
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"La frénésie langagière serpente avec brio, ne lâche jamais le thème, tandis que les phrases font chorus, ménagent des solos, emportent le corps et le sens." Article à lire iciSophie CreuzL'Echo (Belgique)
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"Voilà un livre qui, de la première à la dernière page, ne vous laissera pas en paix." Article à lire iciFrédérique BriardMarianne
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"Une formidable démonstration de la puissance de la littérature." Article à lire iciMichel AbescatTélérama
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"Une fresque congolaise hallucinée et hallucinante où tout n''est que musique. Un roman incandescent."Hortense VolleFrance Inter "L'Afrique enchantée"
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"A 33 ans, Fiston Mwanza Mujila signe un premier roman très prometteur." Entretien à lire iciEntretien avec Trésor KibangulaJeune Afrique
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"Il y a du Jérôme Bosch chez Fiston Mwanza Mujila." Article à lire iciPortrait de Catherine SimonLe Monde des livres
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"Tram 83 est une rhapsodie. Un solo de saxophone fou dont monte sans crier gare l'écho de voix chorales." Article à lire iciEmile RabatéLibération
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"Attention, comète! On rentre dans ce Tram 83 comme dans un morceau de Coltrane, et on n'en sort plus." Article à lire iciLaurent BoscqRolling Stone
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"Un premier roman étourdissant, porté par une langue insolente." Sélection à voir iciMichel AbescatTélérama
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"Depuis Graz, en Autriche, où il vite, le Congolais Fiston Mwanza Mujila réinvente, dans un premier roman, les joyeux et terribles bordels de son pays natal." Article à lire iciMuriel SteinmetzL'Humanité
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"Fiston Mwanza invente la "littérature-locomotive", le genre du "théâtre-conte", et fait de son premier roman le manifeste d'une prose poétique convulsée, à la croisée d'Aimé Césaire et de Boris Vian." Article à lire iciChloé ThibaudLe Nouvel Observateur
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"Bienvenue dans la verve haute-tension, sarcastique, du tout jeune Fiston Mwanza Mujila, né en 1981 en République démocratique du Congo, qui se révèle dès son premier roman maître du phrasé tragi-comique, d'un rythme proche de la syncope." Article à lire iciMartine LavalSiné Mensuel
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"Imaginez un instant que l'on vous tire de votre canapé douillet pour vous plonger brutalement dans le chaos assourdissant de la rue africaine et vous aurez une (petite) idée du roman du trentenaire Fiston Mwanza Mujila." Article à lire iciJérôme DupuisL'Express
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"On en ressort groggy, envoûté par le rythme brut et mélodieux des phrases." Article à lire iciSarah Castel, librairie Terre des Livres à LyonPage des libraires
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"L'auteur ne se résigne pas à se faire seulement le dénonciateur univoque de la réalité, mais il propose, par des effets systématiques de focales et de décalages, de la percevoir selon un prisme parodique extrêmement puissant. Mwanza Mujila n'est pas un moraliste, mais un satiriste de grand talent." Article à lire iciHugo PradelleLa Quinzaine littéraire
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"Un premier roman prometteur, annonciateur du riche avenir de la fiction africaine." Article à lire iciTirthankar ChandaSite de RFI
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"L'écrivain de la RD Congo signe avec Tram 83 un premier roman d'une beauté époustouflante et poétique. Il explique." Lire l'interview ici.Valérie Marin La MesléeLe Point Afrique
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Bonnes feuilles à lire iciPremières pages "Les séries d'été"L'Humanité
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"L'une des plus enthousiasmantes découvertes de la rentrée." Lire ici.Le Monde des livres
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"Que peut la littérature? Nous scotcher à cette prose poétique qui porte une impeccable narration, transmue ce réel inimaginable et fait pulser les vibrations d'un pays dont elle remonte l'histoire chaotique, le long de la ligne de chemin de fer construite par Stanley vers 1885." Article à lire iciValérie Marin la MesléeLe Point
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"Une vraie découverte à ne pas rater." Article à lire iciAlain MabanckouJeune Afrique
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"Un premier roman au vertige rythmé - de la poésie picaresque mise en musique par une scansion qui tient du slam et des boucles aussi envoûtantes qu'une mélopée jazz." Article à lire iciSean James RoseLivres Hebdo
1. Au commencement était la pierre et la pierre provoqua la possession et la possession la ruée, et dans la ruée débarquèrent des hommes aux multiples visages qui construisirent dans le roc des chemins de fer, fabriquèrent une vie de vin de palme, inventèrent un système, entre mines et marchandises.
Gare du Nord. Vendredi, vers les sept-neuf heures du soir.
– Patience, mon ami, toi-même tu sais que nos trains n’ont plus la notion du temps.
La gare du Nord se dévergondait… Elle se résumait à une construction métallique inachevée, démolie par des obus, des rails et des locomotives qui ramenaient à la mémoire la ligne de chemin de fer construite par Stanley, des champs de manioc, des hôtels à bas prix, des gargotes, des bordels, des églises de réveil, des boulangeries et des bruits orchestrés par des hommes, toutes générations et nationalités confondues. C’était le seul endroit du globe où l’on pouvait se pendre, déféquer, blasphémer, s’amouracher et dérober sans se soucier du moindre regard. D’ailleurs, un air de complicité y flottait en permanence. Les chacals ne mangent pas les chacals. Ils sautent sur les dindons et les perdrix, et les dévorent. La légende, qui nous trompe souvent, ressassait que tous les projets de maquis et de guerres de libération avaient germé à la gare, entre deux locomotives. La même légende, comme si cela ne suffisait pas, prétendait que la construction du chemin de fer avait fait de nombreux morts imputés aux maladies tropicales, aux bavures techniques, aux mauvaises conditions de travail imposées par l’administration coloniale, bref, on connaît le scénario.
– Gare du Nord. Vendredi. Vers les sept-neuf heures.
Il était là depuis bientôt trois heures, se heurtant aux passants en attendant l’arrivée du train. Lucien avait pris soin d’insister sur la notion de temps et sur ces trains qui battaient tous les records : déraillements, retards, promiscuité… Requiem avait plus important à faire qu’attendre cet individu qui, au fil des ans, avait perdu toute importance à ses yeux. Depuis qu’il avait tourné le dos au marxisme, Requiem traitait de communistes du dimanche et d’idéologues de bidonville tous ceux qui le privaient de sa liberté de penser et d’agir. Il devait livrer une marchandise, sa vie en dépendait. Mais le train qui venait avec ce salaud de Lucien se faisait attendre.
Gare du Nord. Vendredi. Vers les…
– Monsieur voudrait une compagnie ?
Une fille, habillée comme on s’habille un vendredi soir dans une gare dont la construction métallique est inachevée, s’arrêta à sa hauteur. Un instant pour jauger la marchandise, un bruit sourd, un vacarme qui signalait l’entrée de la bête.
– Vous avez l’heure, citoyen ?
Il avait suffisamment analysé la gamine et l’avait même imaginée sur son grabat malgré la pénombre. Il l’attira contre son corps, demanda son nom, “appelle-moi Requiem”, promena ses doigts sur les mamelles de la jeune créature, une autre phrase : “Tes cuisses, la prestance d’une bouteille de vodka…” avant de disparaître dans la masse, visqueuse, glauque, gluante, lugubre…
Il fallait une consigne. Indiquer un lieu où ils pourraient causer à tête reposée. La jeune femme insistant, il soupira, se mordit les lèvres et balbutia : “Rendez-vous au Tram 83.”
À bien voir, ça ne servait pas à grand-chose puisqu’il devait raccompagner ce Lucien. Requiem secoua la trogne à cette idée. Et puis cette marchandise à livrer aux touristes fraîchement venus de l’Europe de l’Est. Entre-temps, le vacarme décuplait. La malédiction est que les trains qui arrivaient à ces heures de la nuit transportaient toute la racaille qui ne pouvait pas, qu’il s’agisse d’étudiants ou d’ouvriers des mines, regagner la bourgade par ses propres moyens. Le chemin de fer, pour des raisons jusque-là inconnues, coupait la seule université du coin en deux. Les cours de l’après-midi étaient perturbés non par le chahut de la machine mais par des étudiants qui vidaient les lieux avec leurs cliques et leurs claques car rater ces trains-là c’est pisser dans sa petite culotte, cher intellectuel. Les quelques professeurs qui squattaient dans les faubourgs de la Ville-Pays larguaient les amarres au même moment que leurs disciples. Ça ne s’apprend pas, l’instinct de survie. Ça vient de soi. Sinon, ils auraient déjà instauré un cours d’instinct dans les universités. Les trains passaient sans s’arrêter. Quitte, pour les étudiants les plus rapides, à s’agripper à la ferraille, à la guerre comme à la guerre ! Aux caprices de ces étudiants qui se croyaient tout permis s’opposait la bestialité des creuseurs qui partaient et revenaient par les mêmes engins. Les premiers reprochaient aux seconds de brader leur dignité aux exploitants et négociants miniers d’origines multiples. Les seconds s’en moquaient, démontrant avec leur poisse et leurs corps raidis à force de radioactivité qu’on n’a pas à passer sur les bancs de l’école pour baiser et trinquer, par la suite, avec une bière bien fraîche. D’ailleurs, certains étudiants butinaient dans les mines pour régler leurs dettes.
Requiem se mit à chercher l’aiguille dans la botte de foin. Les étudiants, efflanqués et dépassés par les événements, en colère, brandissaient des théories à l’instar de butins de guerre. Les mineurs-creuseurs ou creuseurs-mineurs, c’est selon, sortaient de leurs gosiers des imprécations qu’on se retient de formuler. Chaque soir, le même opéra. Ils se lorgnaient, rechignaient, s’invectivaient et en venaient même aux poings. Une légende avançait le chiffre de mille sept cents morts, sans compter les asphyxiés et autres blessés graves, lors des derniers affrontements.
Fatigué et par les bruits et par l’alcool qu’il venait d’ingurgiter, Requiem s’appuya contre un pilier, attendant qu’ils libèrent le terrain. Ils traînassaient sur les quais jusque tard dans la nuit, les étudiants avec leur grève, les mineurs-creuseurs avec leur gueule puant la dernière rouille.
– Je suis une femme libre mais je cherche encore l’homme de ma vie.
Il pensait déjà aux seins siliconés de la fille qui l’attendait au Tram 83. Après ces longues années de séparation, comment larguer Lucien et disparaître avec la gonzesse dans les méandres de la nuit. Les creuseurs des mines et les étudiants continuaient à se tester. Ils empruntaient le même itinéraire pour nulle part, à l’apothéose des menaces qu’ils proféraient. Requiem sentit comme une présence. Il leva les sourcils : Lucien, en chair et en squelette… Requiem s’avança. Il se rendit compte que son ami avait perdu tout son poids. Qu’une époque passait, qu’une civilisation trépignait… Lucien était tout de noir vêtu, jouant de l’harmonie d’une écharpe rouge et des paperasses plein les aisselles. Un sac en similicuir, usé jusqu’à la corde, en bandoulière. Les cheveux ébouriffés. Le visage froissé. La moustache intacte. Le regard froid. La voix rouillée. Ils s’étreignirent sans trop d’enthousiasme.
– Les salauds, ne me dis pas qu’ils t’ont torpillé la cervelle…
– Et toi, quelles nouvelles ?
– Et Jacqueline ?
– Une longue histoire.
– Comment tu t’en es tiré ?
– Je t’expliquerai…
– Les salauds, les salauds, ils…
– Tu m’emmènes ?…
– Oui, répondit Requiem, froidement, sûrement hanté par la fille habillée comme on s’habille un vendredi soir dans une gare dont la construction métallique est inachevée, où les rebelles dissidents en mal de sexe, les étudiants et les creuseurs empruntent le même itinéraire.
– Je suis une fille à fleur de peau.
Deux grosses larmes descendirent sur le visage de l’homme qui avait débarqué avec le train dans cette gare dont la construction métallique… Ils traversèrent en silence le hall et les autres morceaux de la gare, investis par quelques filles-mères en laisse, des professeurs bazardant des notes de cours, des intellectuels puant le poisson salé, des artistes cubains qui exécutaient salsa, flamenco et merengue, à l’occasion de rien.