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Dinah Brand

"Voici un roman d'une amoralité totale où la corruption triomphe voluptueusement. Giorgio est un ancien militant d'extrême gauche qui ne rêve que de réhabilitation et d'une vie riche et tranquille. Pour s'en sortir, il trahit ses anciens amis, se glisse dans la peau d'un criminel, fréquente la bonne société et tue comme on va au bistrot. En choisissant le monologue intérieur, Massimo Carlotto nous glisse dans l'esprit du héros, dans ses rêveries de faux naïf, ses étonnements à l'égard de la société la plus riche, celle qui ne recule devant rien tout en gardant ses airs de sainte Nitouche. C'est le portrait d'une Italie putride que le romancier dresse ici, bien loin des photos en Technicolor pour agences de voyage. Et son Lucien de Rubempré à l'italienne est admirablement réussi.