Dans la presse

LA LIBERTÉ

Alain Favarger

C'est un premier roman, dû à la plume d'un écrivain né en 1967 à Bad Nauheim, près de Francfort. Un texte compact, en deux chapitres, à l'intérieur desquels on ne distingue aucune césure, aucun paragraphe. L'histoire est celle d'un certain Adomeit, un homme énigmatique qui a vécu dans la compagnie des oiseaux, d'une gouvernante et de deux disciples. Un gars que personne alentour ne paraît avoir vraiment connu, tout en prétendant le contraire, et qui a réglé lui-même le déroulement de ses funérailles, fixées un mardi de la Pentecôte, " le jour de la forêt ". La lecture des dernières volontés de ce solitaire sera l'occasion d'une ultime mascarade et moquerie envers le conformisme des habitants de ce coin de campagne. Car on est dans la Wetterau, contrée imaginaire, miroir de destinées plutôt médiocres, sinon pusillanimes. Une sorte de chœur cacophonique à la Thomas Bernhard se met en place tournant en dérision les relations familiales, les amitiés, les amours et autres rivalités de ce microcosme. Tout près de la forêt, ce vieux mythe allemand bruissant d'orages...