Dans la presse

PARIS MATCH

Aussi doué pour le portrait sensible que pour le polar ou la fresque historique, les auteurs italiens ont un talent qui déborde largement les frontières de leur péninsule. Aiguisées, émouvantes, variées, leurs histoires touchent au cœur.
Poignants, acérés, drôles, des romans à l'italienne.
En Italie, grâce à des auteurs comme Lucareffi, Cacucci, Pinketts, Fois ou Camilleri, le roman policier se porte très bien. Et ce n'est pas Sandrone Dazieri qui nous contredira : il dirige la plus célèbre collection de polars de la péninsule, les Gialli de Mondadori. A l'édition, il ajoute maintenant l'écriture avec une série dont le héros se nomme... Sandrone Dazieri! Ancien militant gauchiste, ex-videur (comme son créateur homonyme), notre ami se trouve, dans cette deuxième aventure, sollicité par un éditeur turinois menacé d'attentat. En prime, à Crémone, il se retrouve mêlé à l'assassinat d'un sans-papiers albanais. Heureusement, il est aidé dans ses enquêtes par son autre lui-même. Car Sandrone, dès qu'il s'endort, cède la place à son double, les deux communiquant par lettres (" l'échange d'informations a toujours été notre moyen d'échapper à l'asile "). Faisant de la schizophrénie de son héros un atout pour découvrir la vérité, l'auteur nous entraîne d'une rave-party clandestine assiégée par la police à un foyer d'accueil pour immigrés sans-papiers, dans une Italie complexe et tourmentée, avec un humour ravageur et à un rythme d'enfer. Jubilatoire!