"Le Guide triste de Paris rassemble quatorze histoires ou portraits, individuels ou de groupes, évoquant la ville de ces émigrants, personnages de sa jeunesse ou inventions de sa vieillesse. Il y a un peintre méconnu dont les os se brisent car il ne mange pas, préférant "dormir ses repas". Il y a un couple qui manque de rompre à cause d'un chat noir. Il y a l'homme qui "passe sa vie à essayer d'être quelque chose ou quelqu'un qu'il ne serait jamais", écrivain, puis Che Guevara, puis supporter du PSG, ce qui est une belle fin. [...]En évoquant Paris, il garde la simplicité, et sans doute le souvenir de Vallejo, mourant seul, sans argent, sans rien, comme un jeune homme. Celui-ci écrivait : " Je mourrai à Paris sous l'averse,/ un jour dont j'ai déjà le souvenir./ Je mourrai à Paris/ et je ne m'avance pas/ peut-être un jeudi, comme aujourd'hui, en automne. " Il meurt bien à Paris, mais un vendredi saint, le 15 avril 1938. Aragon l'enterre à Montrouge. Ses cendres sont transférées eu cimetière du Montparnasse en 1970 : à l'époque où Bryce-Echenique profite du Paris qu'il va, trente ans plus tard, réinventer.
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