Dans la presse

TELERAMA

Valerian Plaménov

L'âpre récit initiatique le dispute ici au poème en prose à la gloire de paysages virginaux, le roman d'apprentissage au plaidoyer écologique dont chaque mot s'inscrit en bleu du ciel sur le gris du monde. Et à travers une cascade d'événements naturels ou surnaturels, Galsan Tschinag parvient miraculeusement à maintenir son propos à hauteur d'enfant. A hauteur d'un gamin du bout du monde contraint, en passant du "vieux monde mouvant" des nomades à l'univers figé des sédentaires, d'abandonner son nom ethnique, sa langue natale et jusqu'à sa manière de mesurer le temps :
"Pour désigner l'instant où commence tout juste le premier quart de l'heure du Serpent, le vingt-neuvième jour du Serpent jaune du mois du milieu de la Hase Bleue de l'année joyeusement appelée Dragon d'eau, je dois simplement dire 10 heures, le 25-3-1952! ça alors!"