Dans la presse

MARIANNE

Alexis Liebaert

C'est la bonne surprise de cet automne, un roman à la fois drôle et construit (on serait tenté d'écrire «  ficelé » si cela ne sonnait pas péjorativement) comme un thriller. Cette petite merveille intitulée les Captifs du Lys blanc nous vient de Colombie et est signée Santiago Gamboa. L'histoire? Les (més)aventures d'un journaliste colombien exilé à Paris et travaillant à Radio France internationale. Son patron l'envoie à Pékin pour récupérer un document de première importance, dont il ignore le contenu. Sur place, il rencontrera l'amour en la personne d'Omaira Tinajo, proctologue de son état. Mais il croisera aussi un professeur et romancier raté péruvien, un autre proctologue d'origine brésilienne, un chercheur allemand, quelques jésuites, et différents membres d'une société secrète chinoise héritière des Boxers.
Autant d'individus dont les destins s'entrecroiseront au fil du récit. A la lecture de ces quelques lignes, le lecteur aura compris que les Captifs du Lys blanc n'est pas de ces romans qu'on résume en quelques lignes, tant il fourmille de surprises et rebondissements de toutes sortes. Ceux qui connaissent déjà l'auteur pour avoir lu son premier roman, Perdre est une question de méthode, se lanceront les yeux fermés (si l'on ose écrire) dans l'aventure et retrouveront avec plaisir cet humour ravageur qui n'appartient qu'à lui, les autres seront enchantés de cette découverte.