Dans la presse

MARIANNE

Myriam Perfetti

"Lire le journaliste et écrivain Leonardo Padura, c'est comme sentir pour la première fois l'écrasante et nonchalante moiteur des tropiques. On en ressort aveuglé et essoufflé. Et Mario Conde, le héros fétiche de Leonardo Padura, un flic vieilli avant l'âge, amateur de rhum, l'est souvent, aveuglé et essoufflé. Aveuglé par ses souvenirs et par la chute de quelques idéologies poussives, et essoufflé par quelques chicas et quelques verres de trop. Mort d'un Chinois à La Havane ne déroge pas à la règle. Son héros, le Conde doit y résoudre un énigmatique meurtre dans le quartier chinois de La Havane. Le mort à été pendu, le petit doigt tranché, et deux flèches ont été tracées au rasoir sur sa poitrine. Rituel de magie noire cubaine, croyances antiques transportées depuis un lointain pays ou vulgaire escroquerie ? Là encore Leonardo Padura fait endurer à son héros et à ses lecteurs un bien douloureux aveuglement et une bien cruelle désillusion. Salutaire."